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Le bar à poèmes

20 avril 2018

Philippe Mac Leod (1954 - 2019) : « Sur les coteaux, un clocher s’élance..."

Philippe Mac Leod (1954 - 2019) : « Sur les coteaux, un clocher s’élance..."
Sur les coteaux, un clocher s’élance au milieu des arbres. Il pleut. La route grise fend le vert sombre des prairies, le frisson des nappes de colza, les villages enfouis sous les toits roses et luisants. Je cherche le lien, le passage étroit entre les...
19 avril 2018

Jude Stéfan (1930 - 2020) : (Ni vie ni mort)

Jude Stéfan (1930 - 2020) : (Ni vie ni mort)
Pourriture vous êtes ma mère oui Vers vous êtes mes frères et sœurs non moins et toi la Tombe enfin de plein silence qui des cris vains protègera je t’apporte en pâture en pâture je t’apporte ce cœur mon jeune cœur fille des vœux les plus sûrs. mais –...
18 avril 2018

Cesare Pavese (1908 – 1950) : La mort viendra et elle aura tes yeux / Verrà la morte e avrà i tuoi occhi

Cesare Pavese (1908 – 1950) : La mort viendra et elle aura tes yeux / Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
La mort viendra et elle aura tes yeux 11 mars – 10 avril 1950 TO C. FROM C. Toi, sourire diapré sur la glace des neiges – vent de mars, branches en cortège jaillies sur la neige, ardente et plaintive dans tous tes manèges – daine aux membres blancs, gracieuse,...
17 avril 2018

Max Jacob (1876 – 1944) : Invitation au voyage

Max Jacob (1876 – 1944) : Invitation au voyage
Invitation au voyage A Louis Bergerot Les trains! Les trains par les tunnels étreints Ont fait de ces cabarets roses Où les tziganes vont leur train Les tziganes aux valses roses Des îles chastes de boulingrins. Il passe une automobile Il passe de fragiles...
16 avril 2018

Peter Huchel (1903 -1981) : Origine / Herkunft

Peter Huchel (1903 -1981) : Origine / Herkunft
Origine Le vent des ombres m’a porté la maison le sait-elle ? Les poires dans le buffet répandent une odeur mûre de vieil été. Là où le fléau sifflait le blé volait en tas. Là où au bord du lit, la lampe s’éteignait les draps étaient étendus. Comme je...
15 avril 2018

Salvatore Quasimodo (1901 – 1968) : J'entends encore la mer / s’ode ancora il mare

Salvatore Quasimodo (1901 – 1968) : J'entends encore la mer / s’ode ancora il mare
Voilà plusieurs nuits déjà qu’on entend encore Le doux bruit de la mer, dans son flux et son reflux, Le long des grèves lisses. C’est l’écho d’une voix Close dans la mémoire qui remonte le temps ; Et l’on entend aussi cette plainte assidue Des mouettes...
14 avril 2018

Itzhac (Isaac) Katzenelson (1886 -1944) / יצחק קאַצ(ע)נעלסאָן : Aux cieux

Itzhac (Isaac) Katzenelson (1886 -1944) / יצחק קאַצ(ע)נעלסאָן : Aux cieux
Aux cieux A C’est ainsi que cela commença, dès l’origine… Cieux, dites pourquoi, ô dîtes pourquoi ? Pourquoi il nous échoit d’être ainsi humiliés sur l’immense terre ? Terre sourde-muette et qui semblait fermer les yeux…. mais vous, cieux, pourtant vous...
12 avril 2018

Saphô / Σαπφώ (vers 630 – vers 580 av.J.C.) : Je serai toujours vierge

Saphô / Σαπφώ (vers 630 – vers 580 av.J.C.) : Je serai toujours vierge
Je serai toujours vierge Je demeurerai vierge comme la neige Sereine, qui dort là-bas d’un blanc sommeil, Qui dort pâlement, et que l’hiver protège Du brutal soleil. Et j’ignorerai la souillure et l’empreinte Comme l’eau du fleuve et l’haleine du nord....
12 avril 2018

Abdellatif Laâbi (1942 -) : Deux heures de train

Abdellatif Laâbi (1942 -) : Deux heures de train
Deux heures de train En deux heures de train je repasse le film de ma vie Deux minutes par année en moyenne Une demi-heure pour l’enfance une autre pour la prison L’amour, les livres, l’errance se partagent le reste La main de ma compagne fond peu à peu...
11 avril 2018

Heinrich Von Morungen (1150 – 1222) : « Des regards douloureux... » / « Leitlîche blicke... »

Heinrich Von Morungen (1150 – 1222) : « Des regards douloureux... » / « Leitlîche blicke... »
12.I Des regards douloureux et une profonde douleur ont presque ruiné mon cœur et ma vie. Ma vieille détresse, je l’exhalerais de nouveau si je ne craignais pas la colère des moqueurs. Mais si je chante pour celle qui me ravissait naguère, que personne...
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